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prosper.dis@wanadoo.fr
Partis et patrons,
tous dans le même sac ?
manipulez avec précaution,
vous êtes dedans !
2001 : la reprise économique fait revenir
l'emploi...
Certaine entreprises trouvent le moment
opportun pour licencier ou délocaliser.
La gauche au pouvoir est priée de montrer ce
qu'elle sait faire...
Elle ne peut pas grand-chose !
Les alternances de crises et de
reprises, le chômage, la précarité,
ne sont ni de droite ni de gauche.
La gauche comme la droite y sont soumises.
S'ils
venaient au pouvoir, les écologistes y seraient
soumis comme les autres.
Après avoir encouragé
les entreprises à investir dans le «bio», les piles
solaires, les éoliennes, les économies d'énergie,
de matériaux, de transport, ils devraient se
résigner à ce que ces mêmes entreprises
compriment la masse salariale pour faire face à la
concurrence et à la saturation du marché... avant
de dé localiser pour faire du «bio» et des piles
sous les tropiques !
L'extrême-droite, aurait donné le change en jetant
quelques médailles nationalistes ou racistes au
peuple.
L'extrême-gauche décevrait en proportion
des revanches promises.
Alors... "tous les gouvernements se
valent" ?
Certainement pas, mais tous font
le même métier : redistribuer les rentrées
de l'Etat, qui sont proportionnelles aux
profits que le Marché permet aux
entreprises de faire.
Le train de l'Etat est aujourd'hui tracté par nos
entreprises. En supposant qu'il se substitue
totalement à elles, il lui faudrait à son tour
chercher des marchés profitables,
économiser sur les salaires et le personnel,
écraser les concurrents, créer des ententes
coloniales avec d'autres Etats...
La redistribution
est-elle la fin de l'histoire ?
Beaucoup se déclarent aujourd'hui encore contre
le capitalisme.
Ils revendiquent « une
redistribution plus juste ».
Ont-ils bien réfléchi à
la façon dont fonctionne « le capitalisme »?
Les entreprises redistribuent leurs profits sous
forme de dividendes, d'investissements, de
salaires, d'impôts...
L'Etat redistribue ses rentrées sous forme de
services dont les entreprises profitent...
Revendiquer «une redistribution plus
juste» revient donc à mendier au
système des miettes de la richesse
collective.
Les avantages que «les capitalistes» tirent de la
situation ne sont que la partie émergée du
scandale.
«L'ennemi du genre humain» et de la
planète c'est chacun de nous quand il accepte que
les avantages sociaux et les progrès techniques
dépendent des profits autorisés par le Marché.
Un
marché que nous savons injuste et artificiel mais
que nous acceptons de voir « assainir» à grands
frais - à nos frais ! - par des quotas ou des
destructions.
Pour en finir avec l'existence redistribuée
la solution est connue.
Elle consiste :
1. à CHIFFRER,
indépendamment de leur prix sur le
marché, l'ensemble
des produits et services disponibles
avec de moins en moins de travail
2. à DISTRIBUER
cette somme à l'ensemble
des usagers.
Tous les produits et services
pourront donc être achetés.
Le renouvellement des richesses se
fera non plus en fonction des
opportunités marchandes mais de
leur usage réel, concret ou
symbolique.
Le distributisme
aujourd'hui
La solution "distributiste" reçoit aux Etats-Unis
(Ed. Bellamy) sa première formulation complète
en 1888. Elle est reprise par un Ecossais (D.H.
Douglas) après la guerre de 14-18 et défendue au
Canada sous le nom de créditisme.
En France elle se répand à partir de 1930 sous le
nom d'économie distributive.
Elle a des "cellules" partout et ses conférenciers remplissent les
plus grandes salles.
Elle perd peu à peu son
audience du fait de la conjoncture économique et
politique des Trente Glorieuses, de son productivisme et de la place centrale que ses partisans
accordent à l'Etat, chargé d'organiser... le "service social" !
Réinterprétés à la lumière des possibilités d'aujourd'hui, ses principes de base sont plus que
jamais valables et permettent d'enjamber, voire
d'inverser les thèses douteuses qui les ont
travestis.
Trois exemples:
1. Attribuer à tous, à tout âge, un
revenu d'existence inconditionnel, gagé
sur les richesses disponibles, permet
d'en finir avec le tronçonnage de la vie en
trois parties : la première pour devenir
rentable sur le marché de l'emploi, la
seconde pour obéir aux contraintes de la
production, la troisième pour prendre
"une retraite bien méritée".
Ce premier point concerne le plan de vie de
chacun.
Il sera, comme le suivant, sensible aux
libertaires et à tous ceux qui défendent le
libéralisme moins pour s'enrichir que pour une
certaine liberté d'entreprendre.
Dans le cadre du distributisme, la liberté d'entreprendre
sera maximale, servie par deux atous majeurs : la fin du crédit-dette
(qui donne aujourd'hui pratiquement tous pouvoirs aux banquiers) et la façon
dont les usagers s'impliqueront dans les activités de leur choix.
2. La sécurité salariale confère aux
travailleurs le contrôle absolu de leurs
conditions de travail et des incidences
sociales et écologiques de leur «emploi».
Ils
sont maîtres de leurs usines et de décider de
leurs usages.
Ce second point retiendra l'attention de tous ceux
qui militent pour la libération d'un "peuple de
gauche" précarisé et constamment bridé sur les
lieux où il s'emploie plus qu'il ne s'investit.
Il
devrait être sensible aux écologistes.
Il donne aux
Droits de l'Homme un contenu concret.
3. Le fait de gager les revenus sur les
richesses existantes et non sur les profits
permet de tirer immédiatement un parti
maximal des innovations favorables à la
planète et ses usagers.
Ce troisième point intéresse tous ceux qui souf-
frent du fait que l'économie marchande, en
rétrécissant le champ des recherches scienti-
fiques et techniques, change en cauchemar ce
qu'elles devraient apporter de positif.
Ces brèves indications suffisent à
montrer l'intérêt du distributisme
pour tous ceux dont la générosité
aujourd'hui s'épuise dans les
contradictions et impasses de
l'économie de marché.
L'alternative distributiste
est autrement réaliste qu'abandonner
la planète et ses usagers
aux fatalités du Marché
ou tenter de réglementer les violences
et destructions Qu'il induit.
Observez comment les dernières
avancées sociales, techniques
- et même politiques -
convergent déjà vers elle.
Approfondissez-la
selon vos intérêts particuliers
en vous demandant ce qu'elle leur
apporterait de positif.
Enrichissez-la!
Elle n'est la propriété de personne
...
même pas de
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