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Alain-Claude Galtié

LA CONFUSION CULTURELLE OU L'ENNEMI INTERIEUR
source de la faiblesse du mouvement social.

Il est plutôt méconnu que l'écologie, comme des approches plus anciennes de la connaissance, révèle que les différentes formes de l'association (commensalisme, entr'aide, coopération, mutualisme, symbiose...) sont les dynamiques essentielles de la construction de l'univers et, bien sûr, du vivant (1).
Hors trop peu d'écologistes, les victimes de l'oppression qui font vivre telle ou telle forme du mouvement social l'ignorent généralement et cela affaiblit leur révolte.

Dans "La nouvelle grille" (1974, chapitre "Information-structure et information circulante"), Henri LABORIT dit : "Tout le malheur de l'homme vient de ce qu'il n'a pas encore trouvé le moyen d'inclure cette structure fermée ("l'individu") dans le plus grand ensemble dont la finalité serait aussi la sienne et celle de tous les autres".
C'est surtout tout le malheur de ceux dont la sensibilité permettant l'ouverture au monde a été bridée par des conditionnements subliminaux.
Même Henri LABORIT, ce marginal de la recherche française (il a été très longtemps mis au ban de la "communauté scientifique") qui a beaucoup fait pour ouvrir sur une compréhension plus complexe de la vie et de l'univers ne réussissait pas, à l'époque, à faire sauter le principal verrou construit par la culture de la domination.

EGOISME ET EVOLUTION

Et pourtant Henri Laborit a été un des rares contemporains à mettre en lumière l'organisation de toute chose par niveaux d'organisation ou de complexité, chacun ayant la capacité de fonctionner de façon autonome : particules élémentaires, atomes, molécules, bactéries, cellules, organismes complexes, communautés, écosystèmes, etc... (2).
Ce faisant, il a souligné que les niveaux d'organisation ne se résument pas à une simple somme des éléments qui les forment; leurs propriétés ou qualités sont d'une tout autre nature que celles de leurs constituants, c'est la vertu holistique de l'association.
De ces constats familiers de la culture écologiste découle la conscience de la relativité de la position des constituants et des environnements, et des relations que l'on a avec eux.
Ainsi chaque niveau d'organisation "a deux faces orientées dans des directions opposées : la face tournée vers les échelons internes est celle d'un tout autonome, celle qui regarde vers l'extérieur appartient à une partie dépendante" (Arthur Koestler, "La quête de l'absolu").
Koestler disait "holons" pour "niveaux d'organisation"; communément, on les nomme aussi "systèmes".

La compréhension écologiste du monde serait incomplète sans la notion d'homéotélie (du grec homoios, le même, et telos, le but, la finalité).
C'est Edouard Goldsmith qui a créé le terme car, nous dit-il, "il est significatif qu'il n'existe aucun mot qui exprime de manière explicite ce caractère essentiel de la coopération avec le tout dans le but de préserver son ordre spécifique", car il en va de l'intérêt de chaque partie.
L'homéotélie exprime donc la coordination en interrelation à tous les niveaux d'organisation pour construire et maintenir un tout qui est nécessaire et agréable à chacun.
Bien sûr, c'est une compréhension de l'ordre de la nature qui est très ancienne.
En particulier, elle a, plus qu'en filigrane, inspiré la philosophie et la pratique anarchistes.

Henri Laborit, lui aussi, aborde le lien homéotélique: "(...) c'est par le maintien de la structure globale de l'organisme que le maintien de la structure de chaque niveau d'organisation peut être réalisé" ("Dieu ne joue pas aux dés", 1987).
Mais, quand il exprime cela, Henri Laborit n'étend pas la logique homéotélique aux ensembles organiques plus grands et plus complexes que le niveau de "l'individu".
Il reste encore prisonnier de la prééminence accordée à celui-ci par la culture de la domination (la "culture impérialiste").

Contrairement au premier constat désabusé d'Henri Laborit, la culture écologiste (philosophies traditionnelles comprises) et, particulièrement, la connaissance holistique et homéotélique montrent que l'intérêt de chacun est indissociable de l'intérêt général.
C'est à dire que l'existence et le bien-être de la partie dépend de l'homéostasie du tout, etc...

Ce que Henri Laborit constate négativement au-delà du niveau de "l'individu", l'écologiste le lit positivement dans l'économie du vivant.
Et il rejoint Robert Leclaire, le traducteur de "L'Unique et sa propriété" de Max Stirner en 1899 (Ed. Stock) qui, dans la préface évoque Nietzsche : "L'Unique est donc pour Stirner le moi gedankelos qui n'offre aucune prise à la pensée et s'épanouit en-deça ou au-delà de la pensée logique; c'est le néant logique d'où sortent comme d'une source féconde mes pensées et mes volontés.
-Traduisons, et poursuivant l'idée de Stirner un peu plus loin qu'il ne le fit, nous ajouterons : c'est ce moi profond et non rationnel dont un penseur magnifique et inconsistant a dit par la suite : "O mon frère, derrière tes sentiments et tes pensées se cache un maître puissant, un sage inconnu ; et il se nomme toi-même. Il habite ton corps, il est ton corps (...)".
Cet Unique où Stirner aborda sans reconnaître le sol nouveau où il posait le pied, croyant toucher le dernier terme de la critique et l'écueil où doit sombrer toute pensée, nous avons aujourd'hui appris à le connaître: Dans le moi non rationnel fait d'antiques expériences accumulées, gros d'instincts héréditaires et de passions (...), dans cet "Unique" du logicien, la science nous fait entrevoir le fond commun à tous sur lequel doivent se lever (...) une solidarité nouvelle (...)".
Depuis que des biologistes de la fin du XIXème (3) découvrirent que les ancêtres des organites constitutifs de la cellule ont été des bactéries autonomes, c'est à dire depuis que - comme en confirmation de nombreuses pensées traditionnelles - l'on peut vérifier que la vie a procédé par coopération, association et symbiose pour évoluer, je peux dire en effet : cet égoïsme que Stirner a débarrassé de tous les conditionnements qui le dénaturent, est l'expression de mon corps, l'expression de la mémoire-connaissance-logique structurelle des vies intimement associées pour le constituer et produire ce Plus holistique qui est moi.
Ce que me souffle mon égoïsme est la quintessence de l'expérience de l'évolution depuis les premiers frémissements de la vie (et, peut-être, même avant) et c'est un message très différent de celui de sa caricature : "l'égoïsme" version judéo-chrétienne et néo-darwiniste (4), puisqu'il est tissé par la connaissance ineffable de l'homéotélie.
Mon égoïsme -et, donc, ma compréhension de la liberté, cette idée si manipulée- me relie évidemment aux autres ; il comporte la conscience d'être partie intégrante d'un vaste ensemble communautaire : le vivant.

Henri Laborit, qui a tant cherché, ne pouvait pas ne pas le découvrir : "Le mot "Amour", si suspect (...), ne signifie-t-il pas simplement vivre, vivre avec tous les autres?" (conclusions de "Dieu ne joue pas aux dés").

Il s'agit, en effet, de vivre proche des autres vies pour qu'ensemble nous donnions vie à ces entités holistiques, ces "niveaux d'organisation" -communautés, écosystèmes, biosphère- qui, en retour, créent les conditions nécessaires à notre vie.
C'est ce lien vital de réciprocité, ce lien homéotélique, donc, qui est la source de la "sympathie naturelle" (Charles Darwin), de l'empathie, de "l'amour", de toutes les formes de "l'entr'aide" (Pierre Kropotkine) et de la convivialité.

De proche en proches, de sympathie en appui mutuel, d'entr'aide en agréments, de solidarités en symbiose...
le vivant apparaît à l'écologiste européen, amérindien ou papou comme une communauté de communautés.

LE CHEVAL DE TROIE

"(...) il y a une grande différence entre les sentiments ou les pensées que ce qui m'entoure éveille en moi, et les sentiments et les pensées qu'on me fournit tout faits.
Dieu, immortalité, liberté, humanité, sont de ces derniers : on nous les inculque dès l'enfance et ils enfoncent en nous plus ou moins profondément leurs racines; (...)", Max Stirner, "L'Unique et sa propriété".

Le lien homéotélique entre l'ensemble et la partie ne devrait pas être quelque-chose de bien difficile à comprendre.
Jusqu'à la création du vocable spécifique par Edouard Goldsmith, les écologistes l'évoquaient en soulignant l'interdépendance et la complémentarité.
Cela devrait donc être évident pour tous et, pourtant, c'est là-dessus que la plupart butent.

Ils butent parce qu'ils ne sont pas émancipés de l'influence de la culture de la domination dont les principaux constituants sont :

- l'anthropocentrisme qui jette de haut un regard méprisant et utilitariste sur le vivant.

- le matérialisme et le mécanisme qui réduisent le monde (et les vivants!) à un stock sans intelligence d'objets dissociés (au mieux : des "mécaniques").
C'est, avec l'individualisme, la pierre angulaire du capitalisme qui est collection de morts (les vies devenues "matières" premières, marchandises et profits) et de non-vies (les êtres autonomes devenus esclaves, consommateurs et assistés).

- l'individualisme qui conduit à focaliser sur le niveau prétendument individuel (déjà une construction symbiotique, pourtant) au détriment de la relation avec tous les autres niveaux d'organisation, tant avec les niveaux internes qu'avec les niveaux englobants; au détriment donc de la compréhension du sens de l'économie du vivant.

- et le néo-darwinisme qui a détourné l'idée de la sélection naturelle (que Charles Darwin concevait très largement, incluant parmi ses résultats la sympathie et la coopération) pour la mettre au service d'une justification de la lutte pour la domination.

Ce sont ces doctrines qui brouillent les messages de la vie. Quoique le matraquage idéologique soit souvent devenu plus subtil, il nous souffle encore que "la nature" -comprise comme une entité distincte de "l'Homme"- est synonyme de dangers, de passéisme sinon d'obscurantisme, de pénurie, de pauvreté voire d'inexistence intellectuelle, etc..., et qu'en nous la nature (elle n'est plus, tout à coup, exactement distincte) est foncièrement mauvaise.
D'où toute la mythologie du progrès et d'une certaine culture, lesquels ne peuvent s'affirmer qu'en opposition à "la nature", ou, plus précisément, à l'économie du vivant.
Cet impérialisme idéologique sur la culture a instillé dans les structures mentales "modernes" tout un fatras de sornettes, dont l'idée que la "loi naturelle" serait la foire d'empoigne, "la lutte de chacun contre tous", la compétition qui sélectionne les meilleurs dans l'intérêt de tous, la guerre contre la société et contre la nature, etc...

C'est ce venin qui fait oublier à tant et tant de gens que la vie et l'univers sont tissés d'interrelations complémentaires et que, de la bactérie à la biosphère, tous les êtres et tous les niveaux d'organisation sont des proches.
C'est ce venin qui fait oublier que nous sommes au coeur d'un système où toutes les choses sont "enveloppées les unes des autres, cerveau à l'intérieur d'un cerveau, souffle au-dedans d'un autre souffle ; ainsi emboîtés, l'un est l'écorce pour l'autre et ainsi de suite" (extrait de la Kabbale rapporté par Henri Laborit).

Nous avons fait le constat de l'échec des différentes composantes du mouvement social des années 60/70 et de l'apathie de la société (sauf en novembre et décembre 1995 en France, mais cela n'a pas duré).
Les responsables sont reconnaissables; c'est en particulier le brouillage culturel impérialiste qui mine maintes volontés individuelles et le mouvement social.
Entre ce qui fonde la motivation de tout soulèvement contre l'ordre inique : le sens de "la communauté des intérêts sociaux" (Rudolf Rocker) et les projets, les formes mêmes que croit "se donner" le mouvement, s'intercale ledit brouillage qui susurre que l'instinct et le bon sens génèrent des chimères.
Ce brouillage est d'autant plus efficace qu'il est activement instillé dans le mouvement social par les structures politiciennes (de l'extrême-droite à l'extrême-gauche, sans exception) qui s'y immergent pour mieux le saboter et en détourner l'image vidée de tout contenu.
Mais, surtout, ce brouillage est un conditionnement dont peu de têtes ont été privées.
En effet, qu'il s'agisse du militant, du sympathisant ou du mouvement social en son entier, l'ennemi n'est pas seulement l'entriste, le manipulateur ou le corrupteur.
L'ennemi est aussi cette culture qui prétend nous sauver de "la nature" et de notre nature ; l'ennemi est aussi intérieur, et celui-ci est sans nul doute le plus redoutable.

Ainsi, même chez des militants insoupçonnables et intéressants par ailleurs, la culture impérialiste est souvent présente plus qu'à l'état de traces.
C'est là que réside l'origine de la grande confusion qui fait que, le plus souvent, rien n'est possible, même quand aucun manipulateur ne pointe son museau.

Chez Rudolf Rocker (militant anarchiste très connu en Allemagne, en Angleterre et aux Etats-Unis, 1873-1958), au début de "De la doctrine à l'action.
L'anarcho-syndicalisme des origines à nos jours", on ne trouve pas de ces traces de la culture impérialiste.
Pourtant, la genèse de l'idéal libertaire semble attribuée à l'observation des tares de l'ordre dominant, après coup en quelque sorte ; comme si le bien naissait du mal, la logique de l'aberration...
La déduction après expérience malheureuse existe, bien sûr, et elle est souvent féconde.
Mais elle ne devrait pas faire oublier que les pratiques d'ordre libertaire, tels les échanges réciproques et l'organisation des communaux (propriété commune des moyens de production), existaient bien avant les structures de domination et le capitalisme.
Plus encore, la possibilité de cette démarche déductive ne doit pas faire oublier que la connaissance du sens, la révolte contre l'iniquité et l'idéal libertaire -je suis tenté de dire : la pulsion libertaire et conviviale- ne sont pas les produits d'une banale spéculation intellectuelle sur les méfaits du capitalisme.
Ils sont, nous l'avons vu tout à l'heure, comme induits par l'héritage des vies qui nous ont précédés, par notre construction et par ses relations avec les systèmes vivants dans lesquels elle s'inclut. Ils sont aussi les fruits de l'observation de l'économie de la nature.
C'est d'autant plus surprenant que Rudolf Rocker paraisse sous-estimer cela dans les premières pages, qu'il présente plus loin la réflexion lumineuse de Pierre Kropotkine prolongeant les travaux de Périer, de Spencer, de Darwin... et, en particulier, le constat que "l'instinct social" et l'entr'aide ont été sélectionnés par l'évolution.

Mais il y a, dans le mouvement libertaire même, des témoignages bien plus frappants de l'oubli, voire de l'occultation des origines vitales de l'élan libertaire et convivial, les racines mêmes du mouvement social.
Des militants justement agacés par certaines formes dégénérées de l'écologisme (en particulier, l'électoralisme vert) ne croient-ils pas judicieux de s'en prendre à l'inspiration écologiste, cela en s'appuyant sur des bribes de la culture impérialiste, leur ennemi intérieur?!

"Qui a le droit d'être libre, qui se sent le droit de réclamer à la société les conditions d'existence qui lui permettront de se vouer, s'il le veut, au travail d'une libération intérieure, celui-ci a également le devoir d'exercer cette liberté car si l'esprit ne se mobilise pas contre l'inertie du langage au sein de sa propre parole, il est en risque de voir les stéréotypes verbaux pénétrer ses démarches les plus intimes, usurper ses motivations, décider pour lui -en bref, faire de lui une chose, ce qui mettrait fin à notre aventure sur cette terre" (Yves Bonnefoy, "Entretiens sur la poésie").
Car la volonté peut se mettre au service d'une mauvaise cause si la pensée est troublée ou impuissante à bien formuler le sentiment.
Et, quand ce sentiment est masqué et défiguré non pas seulement par le langage mais par le conditionnement à la domination, toute une culture, alors le projet divorce du bon sens et l'illusion du conscient se perd dans l'irrationnel.

D'où la nécessité de relativiser l'importance de l'expérience dans la formation des idées et la détermination à agir.
Nous avons fait à satiété l'expérience malheureuse de la gestion des affaires par les structures dominatrices et spéculatives.
Nous avons sous le nez les preuves que la rationalité dont elles se réclament n'est qu'un objet idéologique, un mensonge pour mener le plus grand nombre contre son intérêt, et... les plus nombreux semblent tout autant incrédules devant les conclusions qu'ils devinent que devant ce qui affleure de leur propre "instinct" -ou "égoïsme"-, incrédules et tétanisés.
C'est que l'expérience historique et même l'expérience personnelle ne suffisent pas ; encore faut-il se connaître et savoir quel est le sens de sa vie au sein du vivant.
Encore faut-il pouvoir se protéger des propagandes et des habitudes qui conditionnent pour écouter sa nature (son corps, son égoïsme stirnerien) et le monde auquel on appartient.
Comment être fort et passer le cap de la velléité quand on n'ose comprendre le sens de sa révolte ?
Comment choisir son projet quand il y a divorce entre la pulsion vitale et les commandements d'une culture que l'on croit sienne ?
Ou comment dépasser le simulacre démocratique quand on voit son environnement comme il n'est pas et quand on croit avoir plus d'affinités avec les doctrines et les fonctionnements mortifères qu'avec les élans qui nous relient aux autres et à toute la vie?

Par exemple, en étudiant l'économie holistique et homéotélique du vivant, on ne peut que remarquer que l'organisation sociale qui lui correspond le mieux est d'ordre vernaculaire et libertaire. On pense au fédéralisme, à l'autogestion, au partage des communaux...
Pourtant, hors les groupes anarchistes et les écologistes libertaires, combien de structures politiques, de syndicats également, agissent dans ce sens ?
Tous ont été si profondément formés et cimentés par la culture impérialiste que, même ceux qui ont le moins intérêt à la reproduction du système oligarchique, sont totalement incapables d'abandonner leur paradigme favori.
C'est pourquoi il faut se tourner vers ceux qui ont été les moins contaminés, et tout particulièrement les militants des civilisations vernaculaires qui puisent leur force dans une connaissance immémoriale de l'économie du vivant, dans un vécu enraciné dans les écosystèmes et dans une résistance de plusieurs siècles.

L'ennemi intérieur débusqué, le lien homéotélique, ou, si l'on préfère : la communauté des intérêts de tous les vivants serait évidente pour tous.
Alors les meilleures manipulations ne trouveraient pas dans le mouvement social de terrain favorable pour développer leur gangrène et leurs auteurs auraient bien du soucis à se faire.
Alors, beaucoup se détourneraient de toute idéologie autoritaire et dominatrice pour avoir compris qu'elle n'inspire que des pratiques destructrices ; ils pencheraient consciemment vers l'association et la convivialité pour cultiver les dynamiques holistiques profitables à tous.
Alors, la politique, qui est conquête et maintient de la domination aux dépens même de la plus modeste expression du mouvement social, céderait devant la restauration de la convivialité, de l'esprit citoyen et du politique (organisation de la cité, du vernaculaire au planétaire).

Alain-Claude Galtié

16 mai 1996

remanié le 2 octobre 1996

(1) De ce fait, il serait abusif de réserver l'usage du vocable "écologie" à la seule approche "scientifique" du vivant.
Je l'étend donc à toutes les connaissances sur le vivant, tant les connaissances occidentales anciennes que celles des Bouddhistes, des Amazoniens ou des Papous.

(2) On retrouve cette connaissance dans les traditions chinoise, bouddhiste et hébraïque.
Les "niveaux d'organisation" ou "de complexité" ont été aussi nommés "holons" par Arthur Koestler, "systèmes" par Bertalanffy, Ashby et Weiss, et "orgs" par Ralph Gerard de l'école d'écologie de Chicago.

(3) Voir "L'univers bactériel" de Lynn Margulis et Dorian Sagan (Editions Albin Michel, chapitre 7 : "Nouvelles cellules".

(4) néo-darwinisme que Charles Darwin rejetait.

BIBLIOGRAPHIE:

PIERRE KROPOTKINE : L'ENTR'AIDE
EDOUARD GOLDSMITH : LE DEFI DU XXIEME SIECLE, ED. DU ROCHER.
IVAN ILLICH : DANS LE MIROIR DU PASSE, ED. DESCARTES & CIE.
JOHN CLARK : INTRODUCTION A LA PHILOSOPHIE ECOLOGIQUE ET POLITIQUE DE L'ANARCHISME, ED. ATELIER DE CREATION LIBERTAIRE.
YVES BONNEFOY : ENTRETIENS SUR LA POESIE, ED. MERCURE DE FRANCE.
RUDOLF ROCKER : DE LA DOCTRINE A L'ACTION, ED. ATELIER DE CREATION LIBERTAIRE.

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