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Construire un réseau écolo-libertaireAux réseaux, associations, revues, mouvements, inscrivant leurs actions dans l'écologie radicale, sociale et libertaire, l'autonomie citoyenne, l'autogestion et le fédéralisme. Le 01 octobre 2001 ROMPRE LE SILENCE REDONNER VIE A L'ESPOIR ET ESPOIR A LA VIE Chers amis,Il est encore temps d'offrir une alternative radicale et non violente à la barbarie que préfigure l'affrontement entre le terrorisme et la coalition armée de l'arrogance libérale. Il est encore temps de présenter une réponse au modèle mortifère de l'économie occidentale industrielle qui empoisonne et tue au Nord comme au Sud, de Bhopal à Toulouse, pollue et désertifie les terres agricoles de la planète. Si nous n'agissons pas, c'est la folie meurtrière qui emportera les peuples, étouffera leurs désirs, réduira au
silence leur juste colère et leurs revendications. C'est l'absence d'espérance et de justice qui autorise toutes possibilités d'action à la barbarie de l'intégrisme religieux,
c'est ce même désespoir qui conduit les couches populaires des pays occidentaux dans le repli sur soi,
l'abstention et parfois même le rejet de l'autre. Mais pour échapper au système et parvenir un jour à le remplacer, il faut vivre dans l'espoir d'un autre monde possible. Il nous faut renouer avec une démocratie à la base, où participation et délégation se déroulent sous le contrôle des citoyens,
où coopération, solidarité, fédéralisme remplacent les décisions d'un Etat centraliste et technocratique. Mais il nous faut aussi refonder l'économie, abandonner les mythes d'un progrès universel généré par une société
industrielle hégémonique, renoncer au mythe de la croissance , refuser l'économie de marché capitaliste,
le salariat et la redistribution des profits, pour aller vers le choix du "à chacun selon ses besoins" et faire
du travail un acte de solidarité, de partage et de vie. Pour beaucoup d'entre nous, voilà exprimées les bases de l'écologie politique.
Pourtant ce n'est pas ce message qui passe aujourd'hui par la voix des "représentants patentés des Verts". A partir de cette pensée globale, nous devons proposer des actions locales ; mais nos luttes globales doivent partir de la relocalisation de nos décisions. Ecologie, autonomie, radicalité, pensée globale, relocalisation, fédéralisme, non violence active constituent
une alternative à la crise de représentativité qui secoue nos démocraties, elle permet de joindre nos luttes
à celles des pays du Sud. Nous vous proposons un réseau où nous pourrons ensemble définir les bases d'une refondation
de la pensée écologiste radicale et sociale ; élaborer des projets en commun, en un mot, faire ce que nous disons. Stéphane LAVIGNOTTE, Farid GHEHIOLLECHE, Christian SUNT, Henri RUBINO, Madeleine NUTCHEY Cette lettre est à diffuser dans vos réseaux et sur Internet - Merci. nous contacter : ecolib@free.fr Adresse postale : C. Sunt, ReEL, Pallières Thoiras 30140 Anduze L'écologie n'est pas soluble dans la social-démocratieTunnel du Mont Blanc, pollution de l'air, OGM, modernisation du programme nucléaire, incinération des déchets, Europe ultra libérale, délocalisation industrielle, concentration du capital, licenciement "boursiers", précarité, ghettoïsation des banlieues, abandon des services publics, renforcement du pouvoir présidentiel, abstention accrue des milieux populaires… Voilà le bilan de notre participation gouvernementale, prisonniers d'une majorité de "gauche"
partisane d'un social-libéralisme aux ordres du marché et des actionnaires. Triste bilan que les Verts devront assumer car si l'on est ministre, "on se couche" (n'est-ce pas Y. Cochet) devant la raison économique, l'arbitrage de Jospin et "la solidarité gouvernementale". Non seulement notre participation n'apporte rien sur les dossiers essentiels, mais elle désarme les opposants
en nous rendant solidaires des décisions prises, en donnant aux productivistes notre caution au plus haut niveau. Illusion médiatique ! la Confédération Paysanne, José Bové sont bien plus populaires, plus sollicités, plus libres et
dérangeants que nos ministres, bref plus porteurs d'espoir. Les rassemblements anti-mondialisation mobilisent aujourd'hui des dizaines de milliers de manifestants ;
si leurs mots d'ordre sont les nôtres, ils sont le résultat de l'action de milliers de militants, de collectifs,
de coordination avec ou sans les Verts (et toujours sans les ministres Verts !). Qu'en est-il au contraire des promesses électorales du PS : Quant aux adhérents, nous avons perdu ces 4 dernières années, ceux qui constituaient la richesse,
le terreau de notre activité militante (associatifs, antinucléaires, paysans et syndicalistes radicaux)
pour attirer bien trop de courtisans, de carriéristes, avides et pressés de réaliser leurs ambitions électorales. Pourtant la société bouge et se radicalise : Ces initiatives éclatées, spontanées, fédérées parfois, se font toujours contre l'alliance de fait
de la social-démocratie et du néolibéralisme. REDONNER L'ESPOIRFaire vivre l'autonomie et les alternatives, rassembler ceux qui luttent, donner la parole à ceux qui souffrent ! Loin de l'illusion institutionnelle, il nous faut articuler lutte locale et mobilisation citoyenne, nous servir du terrain électoral pour obtenir des avancées, conforter un rapport de force, créer avec nos élus de nouveaux espaces d'initiatives et de contre pouvoir. Loin du modèle du parti politique traditionnel et de son rapport de domination/représentation de l'électeur , nous devons abandonner toute attitude hégémonique et créer une véritable démocratie participative où l'électeur/citoyen devient acteur de la délégation politique : désignation des candidats (membre ou non des Verts) en assemblée ouverte à l'ensemble des sympathisants - non cumul (y compris dans le temps), rotation des postes, révocation possible des élus, proportionnelle intégrale à toutes les élections, pas de candidature si elle n'est pas issue d'un collectif. A ces conditions, nous pouvons espérer rassembler ce pôle de radicalité sociale et environnementale, apte à proposer des initiatives et expérimentations (coopérative, habitat autogéré, autoproduction, groupement d'achats) ; apte à intervenir dans le débat public, en contractant des accords de gestion sur des propositions précises, échelonnées dans le temps, afin de tirer un bilan et rendre compte de son mandat (en dehors de ce contrat aucune obligation de solidarité majoritaire qui contraigne les minorités à se plier aux décisions des partis majoritaires). Seule notre implantation sur le terrain et dans la société, liée à l'affirmation de l'autonomie politique et l'obtention du scrutin proportionnel peut permettre à ce pôle de rassemblement des écologistes et de la gauche alternative d'obtenir des changements durables, cette "révolution lente" pour une société autogérée. Les élections municipales ont montré cette exigence citoyenne, au delà des Verts, à s'organiser localement et agir en pensant globalement. Le citoyen en gagnant son autonomie acquiert le goût de la solidarité et de l'innovation pour une monde à se réapproprier. Rappelons que René Dumont fut un socialiste libertaire, que Théodore Monod professait l'humilité. Et pourtant leurs idées s'imposent plus que jamais. L'Ecologie politique doit nous permettre de repenser l'ordre des choses et l'organisation des hommes,
sans singer le modèle dominant. Aout 2001, nous contacter : ecolib@free.fr Adresse postale : C. Sunt, ReEL, Pallières Thoiras 30140 Anduze |
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